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mais quand j'étais à la 1500 c’était quand même assez physique pour moi. Sortir les pièces, tout ça et tout... Bon j'avais des bons collègues. J'avais des bons collègues, alors quand ils étaient fatigués, on se le disait, parce qu'on travaillait à trois donc on s'aidait franchement. Quand il y avait une bonne équipe, ça se passait très bien. Mais la 1500 c’était quand même assez physique pour moi. Ils ont pas regardé, si j'étais une femme ou une homme...voilà j'étais dans le lot et puis voilà c’est tout. Des fois, je rouspétais : ''Ouais arrêtes de me mettre à la 1500 !'' mais bon, j'étais obligée.

l'attention au travail....ça dépend à 4h du matin c'est compliqué. Et quand...le soir là, à 8h, quand il fait nuit vous partez au boulot, déjà là c'est dur ...et arrivé à 2h du matin, vous êtes crevé aussi... Non l'attention c’était le plus dangereux bien sûr et puis c'est dur 8h de rang au travail ; et souvent les accidents arrivaient pour ça, parce que justement on était habitué on faisait moins attention et la fatigue derrière... la fatigue du poste, tout simplement, parce que c'est pas une vie normale. Vous mangez une semaine à telle heure, vous dormez à telle heure, la semaine d’après c'est décalé, bon ça c'est très usant, les postes. Voilà après c'est un choix, on était pas obligé d'y rester.

Au départ, quand on rentre, bien sûr, on a le geste hésitant puisqu’on a peur de mal faire ou faire des bêtises enfin voilà. Après bien sûr, on prend de l'assurance comme tout le monde et à la fin on a des gestes imprudents. On devient à peu près comme tout le monde, ça devient un geste habituel et jusqu'à la limite de l’imprudence, souvent et c'est de là des fois qu'il arrive des accidents parce qu'on fait moins attention au danger. Et puis la répétition et toujours demander plus aussi et voilà c'est de là que l'on peut arriver à des accidents et même qu'il arrive des accidents.

les machines se sont modernisées donc moins de manutention. C'est vrai que quand je suis arrivé il y en avait plus. Il y avait plus de manutention. L’exemple, tout bête, on serrait pas les cuvettes - c'est à dire en bout de coquilles y a des cuvettes pour éviter que le métal ressorte - on serrait avec des clés et on desserrait avec des clés. A la fin, on avait des visseuses, voilà. Quand vous avez le métal des tubes comme ça car la cuvette elle prend pas toute la forme, il faut laisser l'air qui circule dedans. Quand,en plein été, vous dévissez à la clé, bon... ça va quoi, c'est chaud... les machines ça nous a quand même bien aidé...et ce qu'on pourrait dire là aussi c'est que quand je suis arrivé les visseuses existaient déjà - je suis pas arrivé à l'usine au 19ème siècle - mais bon il y avait ce petit truc de l'ouvrier il faut quand même qu'il en bave un peu (...)

Quand, moi, je faisais des manœuvres comme ça, je ne parlais à personne. Je regardais ce que je faisais. La boîte à boutons, des fois je regardais pas les boutons, mais des fois avant d'appuyer, je regardais si c’était bien le bon bouton quand même. Si on le relève d'un seul coup, on aurait pu tuer un mec de suite, avec une élingue. Quand on levait, on aurait pu arracher :  une élingue qui accroche une machine, on explose l’élingue on peut tuer quelqu’un. Toujours avant de lever, faut faire attention. Toujours dans la tête : ''faire attention'' comme ça, tout le temps, tout le temps. Celui qui fait pas attention, il peut pas faire ça, c'est pas possible. Il y avait pas beaucoup de pontier! - pas de bon - hein? - des bons, il n'y en avait pas beaucoup!

Ah mais y a pas d'apprentissage, y a pas d'école pour ça ! c'est le ....c'est le voir et le faire. Voilà, ça se fait comme ça, la transmission du savoir elle se fait comme ça. Tu restes là, tu regardes et tu fais. Le voir et le faire. Il y a pas de ... les conseils ils viennent là, ils se font au fur et à mesure, du copain... ou avant c'était le maître-apprentissage, enfin le référent. C'est que ça : c'est voir et faire. Je crois que c'est comme ça qu'on apprend bien aussi, ouais ...en fonderie c’était ça surtout. Bon les fours c'est différent...préparation : préparation du métal, il faut avoir un peu de connaissances en mathématiques, il faut déjà des connaissances, il faut déjà réfléchir, il faut voilà mais le reste c'est ....quoi que c'est un peu ça aussi sur les fours parce qu'il y a des choses manuelles qu'il faut avoir vu faire pour les faire correctement.