moi c’était un pont roulant dans les mains. Enfin une boîte à boutons dans les mains, puis on manœuvrait des ponts. - si je peux me permettre : on aura dit un musicien, un joueur de clarinette, parce qu'il avait ... - beaucoup de boutons! Les boutons on les regardait les yeux fermés, on avait pas besoin de regarder, c'est une habitude comme quand vous jouez de la musique, c'est pareil. Et alors c'était ça : manœuvrer ce pont, après accrocher les coquilles sur des machines. Les poser, soit les ranger, ou aller les chercher et les mettre sur la machine. C'était pas trop physique parce qu'on faisait que de la marche et qu'on travaillait qu'avec les doigts!
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A vrai dire je suis arrivée là dedans, par hasard, tout à fait par hasard, puisque moi j'ai quand même un passé derrière et quand je suis arrivée dans la région il fallait bien trouver un travail. Et la première chose, enfin là où j'ai trouvé du travail c'était en maison de retraite. Et... très bizarrement, ben, ça m'a plu. ça m'a plu, je crois que c'est ce contact, cet esprit de travailler en équipe, bon même si tout n'est pas rose... Voilà apporter aux gens, se sentir utile, la relation, tout ça, ça me plaisait. Enfin ça c'est fait tout ça un petit peu progressivement parce que bon ça pas était du jour au lendemain comme ça... mais au début il fallait bien travailler donc, au début, je dirais que c'était alimentaire et puis après c'est la relation avec les personnes qu'on soigne (...)
- marcher sans arrêt parce que c'est vrai qu'on est tout le temps en mouvement. - c'est vrai qu'on marche souvent ... - tu cours même à la fin ! - il y avait une étude sur le nombre de kilomètres que faisait une aide soignante, une infirmière, dans la journée c'est assez énorme quand même. C'est vrai qu'on fait que de marcher tout le temps. - oui en quantification de pas,non? - je sais plus si c'est en pas ou en kilomètres mais c'était assez fascinant (...)
Disons qu'on a un boulot qui n'est pas très - comment dirais-je - très connu méconnu si vous voulez ... et pas reconnu surtout on nous voit pas tellement on voit quand c'est sale mais on voit pas quand on passe souvent c'est l'impression que ce nous donne
Je crois que malgré les règles qui disent que quand on enlève la blouse, on enlève le métier, on rentre chez soi. Je trouve que c'est un peu utopique et c'est dur de faire la part des choses, même si on met de la distance, même si... On ramène toujours un peu de vécu à la maison et on y repense... et ça travaille et on est des êtres humains donc on peut pas faire cette différence. Je trouve que c'est ça c'est ce qui caractérise aussi et je pense que c'est pour ça qu'il y a beaucoup de gens qui sont... on parle beaucoup de burn-out dans la profession parce que finalement on engrange plein de choses, on est un peu une éponge toute la journée (...)
une envie de ....d'aller vers l'autre. Je pense que si tu es complétement centré sur toi, c'est pas un boulot qui te conviendra. Le but c'est l'attention portée à l'autre, c'est vraiment dans l'observation, dans l'écoute, dans le contact,dans ....voilà c'est vraiment l'envie d’être ouvert et attentif aux autres. Ça pour moi c'est la première caractéristique d'une infirmière. Après, ben, c'est effectivement ce rapport au corps et à la peau, si euh... ou même aux odeurs. Si tu ne peux pas toucher quelqu'un, si tu ne peux pas...tu ne supportes pas l'odeur c'est compliqué de devenir infirmier parce que c'est un métier de contact (...)
C'est - bon, bien sûr - le stress des examens ça c'est normal... mais c'est quand même un métier où l'on est en contact avec des gens, où l'on a des responsabilités énormes... où il y a une quantité de connaissances incroyables à connaitre, qui je pense en trois ans... c'est pas du tout suffisant parce qu'en fait, comme je disais tout à l'heure, on aborde plein de choses, c'est sûr, on voit de tout, alors on nous répète ''mais ça vous l'avez vu en première année, vous l'avez vu..." mais en fait on le voit tellement rapidement qu'on a pas le temps d'assimiler, c'est pas des choses que l'on acquiert si on ne les voit pas en stage... c'est pas quelque chose que l'on va pas acquérir, en fait.
(...) quand il va y avoir du béton, même quand on va couler, vous allez voir, ça va être ...avec les gestes, avec les toupies, tenir les tuyaux, après à la bétonnière, marteaux piqueurs, tenir le marteau piqueur. Voilà prendre la pelle...Ouais casser avec le marteau piqueur, c'est : on casse, on réfléchit pas, c'est vrai ça on réfléchit pas, on casse, on est dans notre truc, non, on réfléchit pas trop, on est dedans. Après, si, faire le béton aussi. Après ce qui est intéressant c'est de lire les plans, tout le travail du bureau, ça c'est autre chose. Lire les plans, ça c'est bien aussi, savoir lire les plans, mettre en place les ferrailles, lire les plans de ferraillages, implanter (...)
Ben je pense que c'est comme pour tout apprentissage - C'est un automatisme après... - Voilà au début c'est des choses que l'on calcule et puis après ... - ...après soit on fait, soit on oublie! soit on fait automatiquement soit on oublie... - Si ça a était bien... bien appris enfin je dirais finalement bien compris - Ouais c'est ça - Parce qu'en fait, il n'y a pas de bien appris si ce n'est pas bien compris - ça c'est sur - Exactement, tu peux apprendre un geste, si tu ne comprends pas pourquoi tu le fais, tu finiras pas l'abandonner! - Ouais on l'abandonne
Les 4 règles d'or : - du haut vers le haut - du plus propre au plus sale - du plus éloigné au plus proche de la sortie - On nettoie avant de désinfecter
Responsabilité et le manque d'encadrement... Je veux dire on est seule comme je disais tout à l'heure, il y a une infirmière pour 15 patients si on a de la chance on a 1 collègue... il y a en 2 pour 30 patients, donc du coup on a un collègue a qui on peut, peut-être, demander si on sait pas... mais on est pratiquement seule. La cadre, elle est là les horaires de bureau, après s'il y a des problèmes à coté... ben on est seule. Donc ouais la responsabilité devant l'immensité de choses qu'il faut savoir. Voilà, mais heureusement qu'il y a le contact avec les patients qui là bien sûr... On sait pourquoi on est là. Voilà. Je sais que chaque stage est très dur, je les trouvent très dur, mais il y a toujours ce coté là. Je sais à chaque fois que j'en parle à ma famille, à mes proche,etc : c'est dur, c'est dur mais heureusement que les patients sont là (...)
Protéger l'intimité du patient, donc quand on lave, par exemple, le corps, on a toujours le drap comme ça . On lève pas le drap, on a le drap comme ça et on fait comme ca... - en lavant dessous - en huit, ∞ ? - Oui oui, en huit ∞ toujours. - ah oui oui! En fait on a le drap et on a une serviette sous le drap pour protéger justement le drap. Après on change notre eau, on le rince, on revient, on resèche, comme ça. - là c'est la poisse! - en fait de la paume de la main on prend et vraiment comme ça - c'est de la torture comme technique - on tient le drap avec un main et avec l'autre on lave... - j'ai jamais appris ça moi... - ça fait comme une espèce de tente ! - Plier de drap... - ça fait comme un portefeuille, en fait - votre drap est en rectangle sur le patient et ça cache tout son intimité.
à l'école on apprend la théorie, donc on a plus de temps pour justement voir les gestes, comment il faut faire et tout. Mais sur le terrain...on apprend plus parce que c'est jamais la même chose en fait Tout ce que l'on appris à l'école, la théorie, ça s'applique différemment selon le chantier en fait. Par exemple quand vous faites un enduit il y a quelque chose qui ça s'appelle le gobetis. C'est la première couche qu'on met à l'enduit. On prend le mortier sur la truelle et on fait un fouetté, en fait, on jette, on projette le mortier. C'est traditionnel, c'est à la main. Maintenant on le fait à la machine, des grosses machines, mais traditionnel à la main c'est comme ça.
oulalala, je ne sais pas combien de kilomètres nous faisons, il faudrait mettre un... vous savez ce qui mesure le kilométrage, c'est énorme! Moi je fais l'avenue d'Eysses, donc, jusqu'au boulevard de l'hôpital, jusqu'au feu rouge, la rue Victor Delberge, Palissy... qu'est-ce que j'ai encore à faire? La rue pasteur, l'avenue de la Myre et Mory jusqu'à la rue du château d'eau...rue du château d'eau... voilà en gros Et tout ça il faut le faire jusqu'à 9h du matin, en commençant à 6h.
(...) Je suis brasseuse, voilà je fais de la bière. C'est un métier qui était porté par les femmes depuis des milliers et milliers d'années et aujourd’hui il y a un renouveau dans la brasserie française, de reprendre un peu ce pouvoir qu'avait les femmes de brasser. Quelque chose qui nous avait été enlevé mais bon ça c'est une autre histoire. D'abord c'est très technique, il faut apprendre les différents ingrédients du brassage, c'est à la fois technique, scientifique puisqu'il y a des paramètres à connaître, c'est physique aussi puisqu’on soulève des sacs de 25 kilos et des cartons de bières qui font entre 7 et 9 kilos. Après ce sont des gestes qui se transmettent, une fois que l'on a appris à brasser, je pense que l'on sait brasser.
- vous c'est quoi votre métier en fait? - foreur - et vous l'avez appris comment? - oh sur le tas! y a pas d'école - et vous avez commencé sur des chantiers direct? - exactement - à quel âge? - à 17 ans et demi, y a plus de 20 ans, maintenant - Et ce que vous préférez faire sur ces chantiers, c'est quoi? - Oh ben c'est jamais pareil, c'est toujours différent, on fait toujours la même chose mais c'est jamais pareil : chaque journée est différente.
Certificat aptitude professionnel assistant technique en milieu familial et collectif. Ils apprennent à faire l'entretien des locaux, l'entretien du linge et la cuisine. Et ils peuvent mettre ça en œuvre soit en milieu familial donc, tout simplement, comme aide à domicile, par exemple, soit en milieu collectif donc par exemple dans des établissement scolaires, dans des EHPAD,... toutes collectivités. J'ai fait des stages avec d’autres collègues donc en interne, en Éducation Nationale, et puis après, j'ai aussi fait des stages dans un hôpital, sur le terrain, avec des professionnels qui m'ont expliqué les contraintes qu'ils avaient aussi au niveau du temps. C'est des choses que l'on ne se rend pas compte forcement. Donc il y a la technique mais le temps aussi surtout qui m'avait marqué. La rapidité à laquelle il fallait réaliser ces gestes aussi et que ça soit efficace ! Donc il faut à la fois une précision technique et l'efficacité de rentabilité, voilà.
Alors moi je vais le dire avec les mots de Musset parce que je trouve ça vachement mieux qu'avec mes mots à moi. Dans un poème il dit : ''ami, prend ma main...je suis moins triste quand ta main prend la mienne...'' et je trouve que c'est un petit peu le métier infirmier. On tisse une toile entre des infirmiers, des AMP, des aides-soignantes, des éducs, tout une toile pour éviter à certaines personnes - celles qui veulent bien de nous - de tomber. Voilà... et faire partie de cette toile ça m’intéresse. Pas pour moi..., enfin ça m’intéresse moi d’être infirmière mais dans ce sens là : faire partie d'une grande toile qui permet d'aller mieux, à chacun d'aller mieux.
- Les conditions de travail évoluant, on est de plus en plus amené à faire les choses seule. Parce qu'on ne peut plus se permettre, on a plus le temps de faire les choses à deux, en binôme. - On a plus de personnel effectif, c'est réduit...trop de charges - Quand il n'y a qu'une infirmière et qu'une aide soignante, l'aide soignante elle fait son travail toute seule. - La loi c'est 13 patients pour une infirmière! - ouais c'est ça - mais par exemple si vous prenait l’hôpital, je vous donne l'exemple avec le déménagement : le premier étage où il y a le service de médecine-cardiologie. Donc à la fois un couloir de médecine et à la fois une service de cardio. Il y a en fait 30 lits donc 15 lits pour chacun des services et donc en fait il n'y a qu'une infirmière pour chaque service. Donc une infirmière attribuée à 15 patients autant pour la cardiologie que pour la médecine. Et une aide soignante pour aussi 15 patients finalement, donc souvent 15 toilettes !
Mais moi ce que j'ai trouvé très beau dans ce service, enfin dans ce type de soin et d'approche de la personne qu'on prend en charge, c'est à travers donc les soins palliatifs c'est-à-dire que... en tant qu'infirmier, on est plus du tout dans cette dimension médicale te dire : voilà il y a des traitements, il y a des recherches qui sont faites, on est sans cesse dans cette dynamique de trouver de nouvelles solutions, de nouvelles thérapeutiques, de nouveaux remèdes, toujours plus. On va dire cette logique vraiment de la société actuelle, où on essaye toujours de trouver de nouvelles choses pour progresser. Là, c'est pas cette vision là du soin à proprement parler que l'on a. C'est accepter que dans la vie les choses elles se passent pas toujours comme on voudrait et qu'on essaye de faire au mieux et que peu importe le devenir de la personne qu'elle s'en sort ou qu'elle sort pas (...)
Moi je suis intérimaire, ça doit faire 2, 3 ans que je viens chez Foreo, à peu près, à faire des micro-pieux. Et dans l'essentiel, je suis juste manœuvre : je prends les tubes, je les prépare, je les graisse et je les monte sur la machine, c'est tout. Après le malaxeur, c'est pas compliqué : on met de l'eau, une certaine quantité, on met du ciment qui correspond à l'état du sol puis terminé, après on injecte c'est aussi simple que ça! - donc, en fait, vous vous êtes là pour faire tout ce qui est la préparation? - voilà exactement, j'avance le chantier pour qu'il s'avance au mieux et le plus rapidement possible. qu'on est pas à attendre les tuyaux les tubes que quand on commence à forer j'ai tous mes tubes à côté, on enchaîne et on perd pas de temps!